Samedi soir l’Oriflamme, rejeton rennais du parti royaliste et antisémite l’Action Française, invite leurs comparses de l’Alvarium, groupuscule national-identitaire angevin. Le chef de ces derniers, Jean-Eudes Gannat, vient dispenser ses conseils aux fafs locaux. L’Alvarium est connu pour posséder un local dans les rues d’Angers, depuis lequel ses membres mènent diverses actions : fausse solidarité populaire (étonnament réservée aux personnes blanches), attaques contre le mouvement social, ratonnades sous prétexte d’autodéfense, etc. Outre leurs actions coup de poing, ils ont réussi à se faire connaître médiatiquement grâce à une esthétique lêchée et leurs connexions allant de l’extrême-droite droite institutionnelle aux groupes néo-nazis.

Contraints à la clandestinité de part la forte présence antifasciste rennaise, l’Oriflamme vient quémander de l’aide auprès de ceux qui semblent avoir réussi ailleurs, eux dont les seuls fait d’armes furent d’interrompre une lecture pour enfant animée par des drag queens et de dégueulasser le local du PCF de Rennes. Ils n’ont pour eux que leur virilisme décomplexé, leur misogynie sans borne, leur LGBTphobie ridicule, leur racisme nauséabond et leur intégrisme catholique d’un autre temps.

Aussi pathétiques soient-ils, que l’Oriflamme parvienne à exister et de se péréniser dans le paysage rennais n’est pas anodin et n’est ni à banaliser, ni à normaliser. Qu’ils invitent l’Alvarium pour se retrouver et faire du lien dans le Grand-Ouest et qu’ils échangent sur leurs pratiques doit nous faire réagir. Rennes est antifasciste et le restera, alors montrons avec force qu’on ne leur laisse aucun espace.

N’oublions pas que notre présence les empêche de s’organiser publiquement : soit ils se terrent dans des caves miteuses loin de Rennes, soit dans leurs beaux appartements. Grâce à notre mobilisation collective et à la stratégie portée par l’AG Antifa, les actions de l’extrême droite locale ont le plus souvent été mises en échec ; sinon quelques collages, tags et accrochages de banderoles. Plus aucun bar ne veut les accueillir. Depuis 2014, le Rassemblement National n’ose plus faire de meeting sur Rennes même ; le dernier en date, celui de Jordan Bardella en fin 2022, a du se tenir dans une grange en pleine campagne et a été bordélisé. Quant à la section rennaise de Némésis, groupe identitaire faussement féministe, elle n’a pas survécue plus de quelques mois.
Nous, membres de l’AG antifasciste, appelons toustes nos camarades et militant·es engagé·es dans la lutte contre l’extrême-droite, de Rennes et d’ailleurs, à nous rejoindre : ils s’organisent, alors organisons-nous ! Comme toujours, mobilisons-nous et condamnons-les par notre présence à se terrer dans leur clandestinité et tuons le fascisme dans l’oeuf !

Rendez-vous samedi 11/11
19h à Saint-Anne
Au programme : une grande manifestation antifasciste et une veille festive